La Scierie

Les ruisseaux sont nombreux à Saint-Sigismond, alignés perpendiculairement à la ligne de crête de la montagne d'Agy. Deux ruisseaux collecteurs, le Grémoux et l'Englennaz rassemble toute cette eau pour la mener vers l'Arve. Toute une activité s'est crée autrefois autour de ces nants, utilisant l'énergie hydraulique pour actionner le moulin et la scierie.

Stockée en amont de la scierie l'eau du ruisseaux des Touvières et du Grémoux était canalisé vers une turbine. La pression de l'eau permettait d'entraîner un mécanisme judicieux fait de roues et de poulies, mettant en mouvement battante et scie circulaire. La battante sorte de scie à ruban, servait à déligner les troncs. La scie circulaire calibrait les planches.

Le bois a débiter arrivait en amont par un couloir pentu. La base du tronc devait être arrondit afin de glisser sans difficultés vers une grue en bois. Le tronc, soulevé par la grue était entraînée par un système de rouleaux vers la battante, tranchant le bois dans le sens de la longueur. Puis, pièce par pièce, les planches étaient calibrées à la scie circulaire par le scieur.

Les roues, façonnées dans du frêne par le menuisier, devaient être huilées toutes les 20 minutes afin d'éviter l'échauffement.

Le débit variable du ruisseaux au fil de l'année obligeait à exploiter l'énergie auxx périodes les plus fastes, au printemps, à la fonte des neiges. Cette scierie débitait le bois des habitants du village utilisant ce matériaux pour la construction : bardage, poutre... L'électricité remplaça l'énergie hydraulique puis la scierie fut progressivement abandonnée vers 1957, pour manque de rendement.

Anne HUBER

Référence : entretiens avec Monsieur Gaston BERTHOD, fils du dernier scieur.

 

----- Retour vers La creuse des Nants

- Retour vers Saint Sigismond