Les paysans-ouvriers

La naissance de l'horlogerie faucigneranne remonte à la fin du XVIIème siècle et Saint Sigismond en fut le berceau. Cette activité connaîtra une période d'expansion jusqu'à la fin du XIXème siècle. Plusieurs facteurs en explique l'essor :

Le développement de l'horlogerie dans le Faucigny tiens aussi à la présence d'homme entreprenants. La famille Ballaloud fut pionnière, en créant à St Sigismond, un premier atelier (au village de la Corbassière) puis, à la génération suivante, un second atelier au village de la Mottaz (en 1720). St Sigismond comptait vers la fin du XVIIIème siècle 142 horloger pour 554 habitants, taux le plus fort pour toute la région. Horlogers qui, pour la plus, étaient des paysans dont les mains servaient à la fois aux travaux les plus durs et aux ouvrages les plus fins !

Cela dit, l'activité horlogère Faucignéranne est restée une protection de sous traitance, dépendante de l'économie Genevoise.. la division du travail conduisait à une rationalisation extrême, chaque commune et paysan-horloger étant spécialisés. A Saint Sigismond, les "fournituristes" livraient les fusées et les tiges de remontoir, ailleurs, les roues et les pignons, ou les coqs et barillets.

Le déclin de l'horlogerie est fortement lié à l'essor du machinisme qui, dans le Faucigny, fut celui du décolletage. C'est àl'aube de la première guerre mondiale que les besoins en pièces usinées consacrèrent l'essor de cette nouvelle industrie dans la région. Aujourd'hui, celle ci reste néanmoins, comme jadis l'horlogerie, une activité de sous-traitance (aux trois quart pour l'industrie automobile).

Geneviève Corajoud

Bibliographie :

 

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